L'osmose
(Amandine Pellizzari)
Tête bêche, nos mains sont juste enlacées autour des jambes de l'autre. Un premier coup de cravache s'abat sur mes fesses. Je me cambre sous la morsure du cuir toujours aussi vive. Alors sa langue plonge dans mon sexe appliqué contre sa bouche... l'air de rien. Une rafale de coups de cravache tombe sans discontinuer. Je me tords de douleur, je crois même que je crie, je n'aime pas ses coups trop piquants, je n'arrive pas à les accueillir comme tant d'autres. Plus les coups pleuvent, plus il me lèche et me serre contre lui. Je pense même qu'il va finir par me casser en deux. Enfin sous la caresse de sa langue le plaisir [me] gagne tandis que la douleur se meurt au bout d'un temps que je perçois comme une éternité.
A son tour, il reçoit la fessée de ta main, ma bouche s'empare de sa queue. A chaque coup, il ondule entre douleur et plaisir, je le caresse de ma main libre. Rarement je n'ai été aussi complice d'un homme dont la seule réalité tactile que j'ai de lui est celle d'un géant à la peau de velours. Je ressens à travers son corps le plaisir que lui procurent tes claques, je lui rends simplement ce plaisir par la caresse de ma bouche.
Ce qui restera de ce moment ? La complicité de notre trio et une extrême sensation de douceur, celle de son sexe, celle de sa peau...