Ô compagnon
Nue, je prends la posture que tu m'as apprise. Seule, dans cette position, je sens l'excitation grandir dans un chaud ruissellement entre mes cuisses et dans le même temps, une bulle de bien-être m'envahit en douceur. Vous entrez dans la pièce, je respire, j'écoute, j'attends le coeur battant.
Dans la nuit imposée d'un bandeau, je découvre de mes mains le corps de cet autre... grand, musclé... Je le déshabille lentement, caressant sa peau, m'imprégnant de son odeur au passage... l'air de rien.
Et puis, tu nous attaches debout l'un contre l'autre, ventre contre ventre, peau contre peau. Alors le martinet commence sa danse. Un coup pour moi, il me serre très fort contre son grand corps puissant. Un coup pour lui, il vibre si intensément ! Je resserre mon étreinte. Les lanières de cuir continuent de tomber. Implacablement. De façon magistrale.
Je ne suis plus que compassion, fusion, empathie à travers chaque pore de ma peau. Je m'imprègne de toutes les ondes qui ondulent à la surface de la sienne.
Le corps à corps d'un frère et d'une soeur siamois unis dans la douleur m'entraine encore plus loin vers les cimes du plaisir de vibrer. A l'unisson.